Une façade en béton qui s’effrite, des tâches de rouille sous un balcon, ou des fissures qui s’étendent :Ce ne sont pas de simples défauts esthétiques !
En Suisse, la carbonatation est l’une des causes principales de dégradation des façades, menaçant à terme l’intégrité des structures. Si les armatures internes sont atteintes, c’est toute la sécurité du bâtiment qui est en jeu. Chez Bertolit SA, nous accompagnons les propriétaires d’immeubles pour diagnostiquer précisément ce phénomène et mettre en œuvre des réparations durables et conformes aux normes SIA.
Diagnostic de l’endommagement des façades par carbonatation
Signes visuels et contrôle sur site
Avant toute intervention, nous réalisons un diagnostic approfondi sur site. Les premiers indices de carbonatation se manifestent souvent par des fissures fines, des éclats de béton ou des traces de rouille en surface. Ces signes indiquent une perte de protection des armatures internes. Visuellement ou à l’aide d’une nacelle ou d’un échafaudage sécurisé, nos façadiers inspectent chaque zone exposée, en particulier les éléments porteurs ou en saillie, plus vulnérables aux agressions atmosphériques. Ce diagnostic détermine aussi si des travaux de sécurisation immédiate doivent être envisagés.
Analyses en laboratoire et mesure du pH
Nous procédons parfois et à la demande du client à des prélèvements ciblés par carottage. Ces échantillons sont analysés en laboratoire pour mesurer la profondeur de carbonatation. L’application de phénolphtaléine permet de visualiser les zones dont le pH est descendu en dessous de 9, seuil critique pour la corrosion des aciers. Le béton sain, normalement basique (pH ≈ 13), perd ainsi sa capacité de protection. Ce traitement analytique nous fournit des données fiables pour orienter la stratégie de réparation.
Évaluation de la gravité et du risque structurel
Chez Bertolit SA, nous combinons les résultats visuels et les mesures de laboratoire pour évaluer la gravité de l’endommagement. En Suisse, la norme SIA 262/1 impose un coefficient de carbonatation inférieur à 5,0 mm/année1/2 pour les classes d’exposition XC3 et XC4. Lorsque ce seuil est dépassé, le risque structurel augmente, en particulier si l’ancrage des armatures est compromis. Notre expertise nous permet de déterminer si une simple réparation localisée suffit ou si une rénovation plus lourde, incluant isolation ou revêtement d’étanchéité, s’impose.
Méthodes techniques de mise en sécurité
Intervention sur les zones affectées
Avant toute intervention, nous sécurisons la zone avec une nacelle adaptée à la configuration des façades. Cette étape garantit l’accès optimal aux surfaces endommagées tout en assurant la sécurité des intervenants. Le traitement débute par une purge afin d’éliminer les morceaux de façades qui menacent de tomber.
Le béton atteint par la carbonatation est retiré manuellement ou mécaniquement jusqu’à l’armature extérieure. Nous préconisons un retrait d’au moins 50 mm au-delà des zones visiblement corrodées, conformément aux bonnes pratiques en vigueur. Cette phase est essentielle pour exposer toutes les fissures actives et permettre un traitement durable.
Traitement anticorrosion des aciers
Une fois les armatures dégagées, nous appliquons un traitement anticorrosion sur les aciers afin de les protéger avant la réparation ultérieure.
Chez Bertolit SA, nous mobilisons notre expertise en rénovation pour adapter chaque solution à la typologie du bâtiment. L’objectif est de garantir une réparation structurelle pérenne, compatible avec les exigences d’isolation thermique et de durabilité.
Conformité aux normes suisses pour la sécurité des façades
Normes SIA applicables et exigences réglementaires
En Suisse, la sécurité des façades touchées par la carbonatation du béton est encadrée par des prescriptions strictes. La norme SIA 329:2012, révisée en 2018, s’applique notamment aux façades rideaux et aux vitrages inclinés. Elle impose des exigences en matière de perméabilité à l’air, de durabilité, de protection contre les chutes d’éléments et de respect de la biodiversité, notamment la protection des oiseaux. Ces directives s’intègrent dans tout projet de rénovation ou de traitement curatif, dès le diagnostic jusqu’à la pose du revêtement final.
Procédures de contrôle et validation sur chantier en cas de rénovation complète.
Pour garantir la conformité, nous intégrons des contrôles rigoureux à chaque phase. Lors de la mise en place de l’échafaudage, lors des travaux de réparation des fissures, et traitement de la carbonatation, des vérifications sont menées par des experts indépendants. Ces inspections ciblent les points sensibles : stabilité des structures, qualité des scellements, performance de l’étanchéité ou encore efficacité de l’isolation. Chaque étape est documentée afin d’assurer une traçabilité complète des interventions.
Rôles et responsabilités des intervenants
Chaque acteur du chantier joue un rôle défini. Le maître d’ouvrage valide les objectifs de sécurité et confie la direction des travaux à un spécialiste en façade. L’ingénieur contrôle les structures porteuses, notamment les éléments en béton affectés par la carbonatation. Le façadier, lui, intervient dans le traitement des surfaces, l’application des revêtements et la mise en œuvre des solutions d’étanchéité.
